Naufragés, de Fernando MONACELLI
L a solitude en littérature, thème si riche, si vertigineux , a toujours exercé sur moi une attraction impulsive ! Elle peut être synonyme de vide, de néant, de peur d'affronter la vie, de tristesse infinie, et peut tout aussi bien être parée de vertus, synonyme de profondeur et de méditation. Mais toujours derrière, un aura de mystère, de dénuement qui m'émeut profondément. Dans ce magnifique roman d'une finesse et d'une délicatesse remarquables, tous les personnages sont des naufragés : mère, fils, grands-mères et personnages gravitants autour d'eux... Comment sortir de cette accablante torpeur où nous englue la solitude ? Quand on est presque perdu à soi-même, comment retrouver sa place de femme/d'homme, de mère, de père, d'ami-e ? Dans une Argentine meurtrie par la guerre, la corruption et la crise économique , Dona Ana survit avec l'espoir de retrouver son petit-fils. Pour ce faire, elle fait appel à Célina. Célina, frappée par le départ