Aux petites pépites

    Q ue reste-t-il de nous, quand les vicissitudes de la vie nous ont malmené ? Que devient notre mental, si fragile parfois ? On peut essayer de se conduire de diverses manières dans l'espoir qu'une convienne pour s'en sortir. Même si ça implique que ça aille dans tous les sens, et quitte à passer pour quelqu'un d'instable ou de versatile. Se chercher dans la multitude - ou dans la solitude - se confronter à notre part sombre, l'embrasser par dépit, s'en détourner pour retrouver le droit chemin, recommencer jusqu'à ne plus savoir qui on est tout en espérant un jour se trouver. Ces errances qui ponctuent parfois les chemins de vie sont souvent propices à des impasses émotionnelles . Bien malin celui qui trouvera la porte de sortie ! Thomas et Raya en savent quelque chose. Alors que Raya a une permission de sortie de clinique de cinq jours, Thomas, perdu lui aussi dans un quotidien englué de soucis, peine à trouver la bonne attitude pour accueillir sa

  B ienvenue dans le Montana, contrée aux vastes paysages, berceau de nature sauvage,  propices aux rêves d'aventures ! Mais aussi théâtre de crimes troublants et mystérieux.  Il faudra toute la sagacité du détective privé Sean Stranathan et toute la pugnacité du Shériff Ettinger et de son équipe composée de personnages secondaires truculents, pour les élucider. Des enquêtes au plus près de la nature : grizzlis, pumas, loups ou chouettes cendrées seront autant d'animaux peuplant les intrigues de nos deux acolytes, sans parler des truites de la fameuse et superbe rivière chère au cœur de Sean Stranathan, la Madison ! Je vous présente ici, pour les chanceux qui ne les auraient pas encore lus, la série composée actuellement de huit titres, dont quatre traduits en français, regroupant les enquêtes de Martha et Sean. J'ai moi-même commencé par hasard par le dernier, un excellent cru qui m'a fait dévorer les trois autres sans attendre un instant de plus ! Si on a le ch

  D épaysement radical avec cette saga familiale  qui nous offre une immersion totale dans la culture tibétaine et népalaise ! Une saga profondément humaine, et représentative d'une nation. Tout commence avec l'invasion chinoise au Tibet, causant la diaspora de tout un peuple. Saccages, pillages, violences, interdictions d'honorer leurs croyances : leur mode de vie soudainement bafoué et nié . Dans ces conditions, comment rester ? Et dans la fuite et le déracinement , comment garder son identité, sans repères et sans légitimité ? Après l'expatriation, le froid, la faim, la mort pour certains, ne reste que l'espoir un jour d'un retour au Tibet sur la terre de leurs ancêtres ; et dans cette attente, la vie dans les camps rudimentaires népalais qui se poursuit malgré tout . Prier, faire à manger, laver, faire son potager, tisser... le tout sans relâche, et pourquoi pas se construire une identité, aller à l'école, se marier ? C'est à travers le destin de

    U n récit puissant sur un sentiment non moins puissant , se situant entre mélancolie et nostalgie, comme un ombre immuable planant sur la vie : l'inconsolable ! Sans forcément se l'expliquer, ce sentiment lié au manque, à l'incomplétude, ayant un petit goût de tristesse 🌧 , tient compagnie bon an mal an depuis toujours à Adèle Van Reeth.   Quand survient la maladie incurable de son père, cette incomplétude originelle prend soudain une ampleur nouvelle, tangible. L'ombre sur sa vie jusqu' alors semblable à un nuage devient alors ouragan personnel... Quand Adèle Van Reeth en parle, tout semble si limpide ! L'absence, le vide, le chagrin... Ce talent de mettre des mots sur l'indicible est consolateur, pour nous lecteurs, à l'écart du tourbillon émotionnel de l'auteur. Lire l'inconsolable, c'est creuser des sentiments ambivalents, sensibles, mais c'est aussi avancer en compréhension sur la vie , et en sérénité. Mais ce livre

    Merci tout d'abord à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce roman incroyable que j'ai reçu à l'occasion d'une masse critique : un livre contre une chronique ! P réparez-vous pour un récit qui va en glacer plus d'un, et qui n'aura rien à envier aux plus haletants des polars ! Attention, comme ce fut le cas pour d'autres de ses romans, Isabelle Duquesnoy ne nous épargne guère, voire prend un plaisir jubilatoire à agencer ces destins horrifiques... Âmes sensibles s'abstenir. Ici, tout est documenté : habitudes de vie, vocabulaire, mœurs, études des registres et des procès. C'est le fruit de longues recherches approfondies sur le 17e siècle. Rien n'est laissé au hasard pour permettre une immersion totale dans la vie de la plus célèbre des empoisonneuses de l'époque, Catherine Monvoisin dite La Voisin . Les dialogues sont éminemment truculents et le suspens savamment orchestré. On apprend des choses, on rit, on frémit, on s'é