Aux petites pépites

    T ous mes vœux pour cette nouvelle année qui commence, avec son lot d'espoirs et d'attentes, porteurs d'une énergie dont on aurait tort de ne pas profiter ! Bienvenue 2021 💖 ! Et comment mieux honorer l'année à venir qu'en lisant la merveilleuse Gaëlle J osse ? Une de mes écrivaines préférées, qui manie la poésie des mots comme personne. Cette femme a de l'or dans les doigts, et ses écrits sont enchanteurs ! Dans "Les Heures silencieuses", Gaëlle Josse nous fait partager pour quelques jours les réflexions intimes d'une femme du XVII ième siècle en Hollande. Femme d'un riche administrateur d'une compagnie maritime, elle baigne dans ce milieu depuis sa tendre enfance, et s'est toujours plus passionnée par les affaires de son père que par les travaux de la maison. Les années passant, le poids des secrets se fait plus lourd, et Magda ressent le besoin de se confier. Les heures silencieuses sont ce temps de la nuit où elle ose enfin co

    R ien de tel que la chaleur et les couleurs chatoyantes de l'Inde pour finir l'année en beauté et chasser la grisaille de l'hiver !  Délectez-vous de ces quatre petites nouvelles qui vous feront partager le quotidien de femmes indiennes. Qu'elles soient frivoles ou rigoristes, vivant en Inde ou en Amérique, elles ont  peine s'assumer et à faire entendre leur voix intérieure.   Ce combat pour vivre de manière épanouie, on le ressent tous un jour ou l'autre. Réussir à vivre selon ses propres désirs, s'émanciper de la lourdeur d'un quotidien parfois envahissant : tâches ménagère, éducation des enfants, bonheur conjugal...  Ces préoccupations de la vie quotidienne qui peuvent résonner en nous, sont alourdies chez ces femmes par le poids de la culture et des traditions Indiennes. Ces nouvelles, au ton frais et enlevé, dissimulent des rêves et des idéaux entravés par le poids des convenances. Des vies réduites au nom de l'honneur,  des vie soumises

      À l'approche de Noël, on a envie de merveilleux, de rêver et de retrouver notre âme d'enfant ! Pour dire vrai, j'ai envie de cela toute l'année haha, mais l'arrivée de l'hiver, du froid et la période des fêtes sont particulièrement propices à une douce régression en enfance. J'ai eu un fantastique coup de cœur pour cet album qui nous accroche déjà avec le titre et bien sûr par les illustrations incroyables !  Une première de couverture magnifique, regorgeant de fleurs dans les tons de l'automne, des illustrations superbes à l'ancienne , pleines de mystère... Rajoutez une jolie calligraphie et une histoire envout ante ...nous voilà hors du temps, ensorcelés par la puissance de cet album somptueux !  Alors p elotonnez-vous confortablement dans un bon fauteuil, les petits lovés contre vous ; Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles, et au coin du feu, laissez-vous porter par ce conte merveilleux ! Il était une fois... l'histoire d'un loup

      P our cette nouvelle pépite, je vous propose un concentré de retenue et de tendresse ! Dans cette histoire paisible, les dialogues se forment sans ponctuation, laissant la part belle à la profondeur des échanges . Rien ne vient brouiller cette étrange relation toute en délicatesse, qui commence avec une douceur qui nous isole du reste du monde. Une petite bulle inattendue, comme une deuxième chance offerte par la vie pour ce veuf et cette veuve, voisins depuis une quarantaine d'année. Qui pourrait bien trouver quelque chose à redire à ce bonheur tout neuf, si innocent, et qui les réconcilie avec la vie ? Cherchant à fuir la solitude glacée des  draps et de la nuit, ils commencent à partager chastement leur lit, et se donnent l'un l'autre la présence rassurante d'un compagnon de nuit. Puis, sans l'avoir prémédité, se développe un attachement ; inopiné et réconfortant. Une histoire sereine qui se construit jour après jour, où le respect domine, mais où  la joi

      M arguerite Angelou était une femme multiple : auteure, poétesse, actrice et réalisatrice - pour ne citer que ces talents-là ! Cette artiste absolument complète, a su utiliser sa rage de vivre comme un tremplin. Noire dans une époque où les discriminations et la racisme faisaient rage , elle est une pionnière de la littérature afro américaine, et s'est battue pour trouver sa place. Ce premier tome de son autobiographie frappe par sa puissance   :  on entend une voix assurée,  fillette au commencement puis jeune fille ensuite. Le regard qu'elle pose sur son enfance a gardé toute sa spontanéité : on rit franchement à certains passages tant Maya Angelou a gardé dans son écriture la fraicheur et la candeur de la petite fille qu'elle était ! Puis on suit avec passion la jeunesse tumultueuse de Marguerite, si savoureusement décrite !  Entre anecdotes piquantes et réflexions alertes et pertinentes sur leurs conditions de vie, on enchaîne les chapitres sans sourciller.

    R oman magnifiquement illustré avec les œuvres de Gérard DuBois, ce livre est un cadeau ! Il sort du lot à tous niveaux : qualité de papier, typographie, illustrations. C'est un enchantement, chaque mot est une note de musique, le tout formant une partition poignante qui nous remue profondément ... Que d'émotions et de poésie dès les premières lignes ! Que de beaux mots choisis pour honorer l'infortune et la désolation ! Avec pudeur, l'auteur dresse les portraits des plus oubliés d'entre nous.  Noirs pour la plupart, sans domicile ou sans argent, sans espoir, subissant le racisme ou l'indifférence, ces invisibles survivent à grand peine, délestés de tout, même de l'essentiel. Ils errent, à la recherche de clients, d'un pièce, d'un peu de nourriture ou de reconnaissance ; tentent leur chance pour finir leur journée décemment. L'auteur nous donne à voir la misère humaine avec discernement à travers une galerie de portraits : douleur, lassitude,